Cet été, j’ai eu l’opportunité de participer à une course en eau libre quelque peu originale : Swim the Artic Circle. Même pour ceux qui comme moi ne sont pas « fluent » english, c’est facile à comprendre.
« Nager, au cercle polaire ». Direction la Laponie suédoise (Swedish Lapland). Je vous raconte.
Le cercle polaire, j’avais déjà eu l’opportunité d’y venir à trois reprises. En hiver. La première fois quand j’étais à L’Équipe et que je couvrais le ski nordique avec des étapes de Coupe du monde de ski de fond et de biathlon à Gallivare (Suède) et Kuusamo (Finlande), deux villes au nord de ce fameux cercle polaire. J’y étais retourné il y a deux ou trois ans pour couvrir une épreuve d’ultra trail, avec au programme des participants 500 km à parcourir en tirant une pulka. Rigolo, non ? Je connaissais donc cette région recouverte par la neige et des rivières et des lacs pris dans la glace et que l’on traverse en voiture ou en moto -neige. Le thermomètre descend alors parfois jusqu’à -30° et certaines nuits, les aurores boréales y dansent dans le ciel étoilé.
Tout autre décor cet été. À cette période, le soleil ne se couche pas. Au cœur de la « nuit », sa lumière rasante d’un merveilleux rouge orangée plonge les paysages de la région dans une atmosphère assez envoutante. Les glaces ont fondu depuis plusieurs mois et les rivières ont retrouvé toute leur fougue et serpentent au cœur d’un sublime décor où la végétation profite de ces quelques mois pour offrir ses plus belles couleurs. Ces rivières, on les traverse alors… à la nage. Et me voici donc au bord de la rivière Torne, frontière naturelle de plusieurs centaines de kilomètres entre la Suède et la Finlande, avant de se jeter dans la mer Baltique. Elle est souvent présentée comme la frontière la plus pacifique au monde.
L’idée était donc de participer à la Swim the Artic Circle, une épreuve d’eau libre née en 2011. Le départ est donné près de Juoksenki, au nord du cercle polaire, en Finlande, et l’arrivée est jugée à Juoksengi, au sud cette fois du cercle polaire, en Suède. Magie des fuseaux horaires, la Swim the Artic Circle, permet même de remonter le temps entre deux pays distants de moins de 200 mètres mais avec une heure de décalage horaire. Pour le 3000 m, départ le dimanche à 0h05 sur la rive finlandaise pour une arrivée de 30 à 50 minutes plus tard côté suédois où nous en sommes donc encore au samedi (36’53’’ pour moi sur le 3000 (24e sur 129) et 27’43’’ sur le 2000 que j’ai aussi nagé dans l’après-midi (9e sur 62)… merci le courant…),.
Et la température de l’eau ?
Et l’eau, elle est à combien ? C’est évidemment la question que tout le monde se pose puisque « natation » et « cercle polaire » ne sont pas deux notions évidentes à associer a priori. Eh bien erreur. Pas de cryothérapie en vue. Cet été, l’eau était annoncée en début de journée à 18° mais avec la température de la journée (plus de 25°), on ne devait pas être loin d’une eau à 20°. Depuis sa création, la température de l’eau n’est d’ailleurs jamais descendue sous les 15° et est même parfois montée jusqu’à… 23°.
La Swim the Artic Circle est surtout un prétexte pour découvrir une région, se perdre dans ses petits chemins qui mènent souvent jusqu’à un lac Sur les rives de certains d’entre eux, les Suédois viennent passer leur week-end dans des cabanes traditionnelles. Pas d’électricité, pas de wifi. Déconnection garantie. Quelques bûches de bois pour alimenter le poêle et surtout faire chauffer l’eau du sauna. On ne badine pas avec ça en Laponie. L’occasion aussi de partir à la rencontre des Samis, peuple de nomades éleveurs de rennes, dont les derniers représentants tentent de sauvegarder une culture de plusieurs siècles. Le privilège enfin de contempler une nature brute et encore sauvage. Une parfaite illustration de l’expression « nager dans le bonheur ».
Photos : Lotta Nyberg
Renseignements : swimac.eu/en
Informations touristiques : swedishlapland.com
Dis donc ! Le plaisir su sport …bravo Pascal pour tes performances aquatiques !.
Los Angeles c est dans 4 ans !!
L’essentiel c est de participer…as tu eu la chance des voir danser les aurores ?
Merci Véronique. Oui j’ai eu cette chance. Pas cette fois mais lors de mes visites hivernales
Merci Pascal pour ce beau récit.. à te lire je viens de voyager.. ça laisse rêveur..c est quoi une pulka t as une photo .. après le sauna tu t es jetté dans la neige 😉 belle performance sportive bravo
Merci Chrystelle… Dès qu’il y a une bêtise à faire, je fonce !
Une pulka c’est un traineau sur lequel les participants embarquent tout leur matériel
Bravo, très inspirant cet article et ce blog !
Au plaisir de partager un défi de ce style, quand j’aurai acquis les supers pouvoirs grâce à la Triteam.
La Triteam est the place to be… Bientôt les super pouvoirs !