Les Barjots des Cotos, L’Authentic, le VRAI !

Le week-end dernier, j’étais à Pujols, en Gironde, à quelques kilomètres de la plus célèbre cité de Castillon-la-Bataille ou encore de… Saint-Émilion ! Dans le plan initial, je devais participer au 15e anniversaire de l’« Authentic Barjots Trail » organisé par l’association des « Barjots des Cotos », menée par son président Olivier dit, « Kak » ! J’étais inscrit sur le challenge, à savoir 14 km en nocturne le samedi soir et 25 km le dimanche matin. Ça c’était le plan A… mais évidemment, il n’y a que dans « L’agence tout risque » qu’un plan se déroule sans accroc (référence de vieux, désolé).

Sachant que je ne peux plus vraiment courir depuis près d’un an (oui oui, un jour, je vais me soigner), j’avais espéré un miracle… qui n’est pas venu. Mais peu importe. On m’avait tellement parlé de ce trail, tellement vanté son esprit, que j’ai maintenu le déplacement. D’autant plus que j’animais également une conférence sur l’aspect mental de la course à pied avec pour intervenants Christophe Bassons (ancien coureur cycliste pro, professeur de sport), Pascal Blanc (recordman de la Traversée des Alpes, 2e de la Diagonale des Fous en 2011) et Vincent Lespes, préparateur mental.
Autant vous dire tout de suite que je ne regrette pas une seconde ce petit week-end girondin. Que c’est bon de retrouver de l’authenticité.

Trois distances au programme, 14 km (nocturne et diurne), 25 km et 42 km, le tout avec un dénivelé tout à fait respectable (1300 m D+ sur le marathon par exemple, pas de longues montées mais de sacrés bons coups de cul bien raides) ainsi qu’une course pour les enfants. Au total, 900 coureurs et des inscriptions closes comme un peu partout bien longtemps à l’avance. Pour marquer le coup de ce 15e anniversaire, un marathon avait été mis en place. Le prix de l’inscription ? 25 euros ! Qui dit mieux ? ou plutôt qui dit moins ? Pour ceux qui douteraient encore que l’objectif des organisateurs n’est pas de faire du fric mais de partager un bon moment.

D’ailleurs, pour vous faire une idée de l’esprit, allez faire un tour sur leur page Facebook. Extraits : « Chez nous, pas de gels POWER X BOOST®+ ni de boisson ISOSTIM® sur les tables de ravitos (d’ailleurs y a pas d’ravitos, mais des « points d’eau »). Chez nous, tu n’auras pas de tee-shirt fluo « finisher » à l’arrivée, il n’y aura pas non plus de classement par catégorie M1, S1, M6, MF3, etc. Chez nous, c’est les « Cotos ». » Ou encore : « Le trail des barjots », c’est pas d’la rando ! Première barrière horaire au lieu-dit « Guillon », tu passes après 7h50, tu rentres au village. Deuxième barrière au château de Pujols (35 km). Tu passes après 11h50, file manger ta saucisse à l’arrivée ! T’avais qu’à t’entraîner… Le MDB c’est pour les durs ! Les vrais ! Ceux qu’ont des poils sous les bras et du crottin sous les sabots. »

Histoire d’encourager les bonnes actions et de préserver l’environnement, les coureurs venus à vélo pouvaient se faire rembourser leur dossard. Extrait Facebook : « Oyé oyé les reines et rois de la pédale ! Tu viens et repars en biclou, on te rembourse le dossard et tu repars avec tes sous ! C’est notre geste éco responsable. Bilan carbone au top. Si tu gagnes aussi le jambon tu devras l’emmener sur le porte-bagages ! Pour les Parisiens, ça marche aussi ! Tu viens en OUIGO, embarque ton vélo. » Autre approche de ce thème avec la sensibilisation faite aux enfants de l’école primaire du village autour du cycle de l’eau animé par Christophe.

Je suis donc revenu avec plein de jolies images. En vrac :
. Les flambeaux, les cloches, les encouragements de la « BarjoZones » une montée du 14 km nocturne, un passage qui a tout pour devenir un lieu « culte » avec des supporters en délire et des coureurs qui se sentent pousser des ailes alors que ça grimpe dur, dur, dur !
. Le dortoir improvisé dans la salle des fêtes pour les bénévoles avec réveil à 3 heures du mat pour aller vérifier que le balisage est toujours bien en place
. La grande tablée de tous les bénévoles à l’issue de la course
. Les feux d’artifice au départ des courses
. Un balisage de malade
. La cloche accrochée à un tracteur en haut de la « côte du jambon » (le premier homme et la première femme en haut gagnent le jambon … ou un magnum de vin selon les courses)

Et en premier lieu, tous ces gens heureux, coureurs, bénévoles, spectateurs ! Des sourires et encore des sourires ! Que du VRAI, et ça fait du bien ! MERCI

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