Podcast « Légendes Cavalières » : Nick Skelton et Big Star

Chaque jour le frisson grandit et se fait plus intense. Ce frisson propre aux grands rendez-vous, ceux que l’on attend avec impatience et excitation, ceux qui font l’histoire du sport. Plus que quelques semaines à patienter avant le début des premières épreuves olympiques de sports équestres des Jeux Paris 20024. Jusqu’à l’ouverture de ces Jeux, « Légendes cavalières » a choisi de se souvenir des beaux moments et des grands couples qui ont marqué l’histoire olympique. Après Pierre Durand et Jappeloup, derniers champions olympiques français sacrés en individuel, à Séoul en 1988, après le Néozélandais Mark Todd et Charisma, couronnés en concours complet en 1984 et 88 et après le Français Pierre Jonquères d’Oriola, en or en 1952 à Helsinki, puis douze ans plus tard à Tokyo, Légendes cavalières revient dans ce 38e épisode, sur le sacre du Britannique Nick Skelton, en or à Rio avec son formidable Big Star, le bien nommé.  

Plusieurs épisodes ne suffiraient pas à raconter l’histoire et la carrière de Nick Skelton. Né le 30 décembre 1957, le Britannique possède l’un des palmarès les plus impressionnants de l’histoire. Skelton, c’est sept participations aux Jeux olympiques depuis 1988 à Séoul jusqu’à Rio en 2016 avec pour seule absence l’édition 2000, à Sydney. C’est aussi 17 finales de Coupe du monde de 1979 à 2005, dont une victoire en 1995 avec Dollar Girl et deux autres places sur le podium. Skelton, c’est quatre Jeux Équestres mondiaux avec deux bronzes par équipes en 1990 et 1998, dix championnats d’Europe marqués par trois titres par équipes consécutifs en 1985, 87 et 89 et de multiples médailles. Et bien évidemment de multiples victoires en Coupe des Nations (il a porté plus de 160 fois la veste britannique) ou dans les plus prestigieux Grands Prix.

L’histoire de Nick, c’est aussi une succession de blessures et de retour à force de volonté et de travail. La liste est longue : deux fractures de la clavicule, une main cassée, une jambe cassée, une épaule cassée, deux opérations du genou pour un cartilage déchiré, des problèmes de bras, le cou cassé et une prothèse de hanche et un mal de dos chronique. Tout aurait même dramatiquement se terminer le 9 septembre 2000, près de Liverpool. Ce jour-là, le cavalier se brise la nuque en deux points en tombant, à la suite d’un violent refus. « J’ai dû chuter d’un mètre et demi. Quand j’ai touché le sol, quelque-chose a littéralement craqué à l’intérieur de ma tête », se souvient-il. Les chirurgiens lui disent alors qu’il ne remontera jamais à cheval. Skelton refuse cette perspective. La convalescence va durer un an et demi. Une fois rafistolé, il s’achète un pub pour s’occuper, mais rien n’entame son désir de remettre le pied à l’étrier. Pour tenir le coup, il s’inflige des injections d’anti-inflammatoires trois à quatre fois par mois, et renforce sa ceinture abdominale par trois séances hebdomadaires de gymnastique. Après deux ans de rééducation, il se sent mieux, monter à cheval lui manque terriblement. Avec Arko III, l’un des nombreux cracks qui ont marqué sa carrière à l’instar d’Apollo, Dollar Girl, If Ever, Grand Slam, Show Time, Carlo 273 etc., il possède un cheval qu’il rêve d’emmener aux Jeux olympiques d’Athènes, en 2004. Il finit par se remettre à cheval… et tombe à nouveau. Sans hésiter, il remonte aussitôt à cheval. L’histoire peut reprendre son cours.

La sjuite à écouter sur le podcast de Grand Prix ==> https://grandprix.info/fr/s/podcasts

Dans la seconde partie de ce récit, Steve Guerdat, sacré quatre ans plus tôt à Londres avec Nino des Buissonnets et encore 5e à Tokyo, a eu la gentillesse de m’accorder quelques minutes pour évoquer ce couple qui croisa sa route de nombreuses années.

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