C’est devenu une petite tradition quand la météo et mon emploi du temps le permettent. L’idée est de faire du sport, les jours de solstice, du lever du soleil exact jusqu’au minimum son coucher. Depuis quelques éditions, j’y ai ajouté un thème. Cette année, le périple à bicyclette était organisé autour des chevaux.
Pour être tout à fait honnête, la journée la plus courte de l’année à Saint-Germain était le samedi 21 décembre. Mais la météo étant bien plus clémente le vendredi 20, j’ai un p’tit peu avancé. Pour 3 secondes de durée du jour en plus, on ne va pas chipoter non plus !
Par le passé, je me suis déjà « amusé » sur les thèmes des Impressionnistes en passant par Chatou, Auvers, Giverny (152 km, lire ici) ou encore à courir sur la trace de Louis XIV, de St-Ger, où il est né, à Versailles, où il est mort, en passant par tous les lieux parisiens où il a marqué l’histoire… un footing de 64 km (lire ici). J’ai même eu l’idée débile de faire le tour des Yvelines à vélo (près de 260 km) puis d’enchainer avec 30 km de course à pied un jour de solstice d’été (lire ici)… Parfois je me déteste ! Bref…
Maisons-Laffitte. Après un départ à 8h40’14 » de la rue du Fer à Cheval à Saint-Germain-en-Laye, devant le lycée international (le thème du jour étant les chevaux, ça me semblait approprié), direction Maisons-Laffitte. -2 degrés sur le compteur en traversant la forêt, ça pique un peu mais je suis bien équipé donc tout va bien. Même si l’hippodrome est fermé depuis maintenant plusieurs années, la ville auto-proclamée « cité du cheval », est un des bastions du monde de l’équitation et en particulier des courses hippiques. De nombreux entraîneurs y sont installés.
Haras nationaux des Bréviaires. Direction le sud des Yvelines. Beaucoup de prés, et donc beaucoup de chevaux dans les prés. Avec la belle lumière, juste magnifique. Après quelques heures, arrivé aux Bréviaires. En 1973, y a été installée une antenne des Haras Nationaux. Petit rappel historique, le premier haras national a été instauré au Pin par ordre de Louis XIV avec pour mission de contrôler l’élevage équin et améliorer la qualité des chevaux présents en France. Cette mission est désormais abandonnée. Le haras des Bréviaires est aujourd’hui un centre équestre qui accueille plusieurs concours chaque année.
Arrivé à Vieille-Eglise, j’ai finalement renoncé à pousser jusqu’à l’hippodrome de Rambouillet qui accueille encore quelques réunions de courses par an. Cela m’aurait ajouté une trentaine de minutes et je savais que j’étais juste. Alors, cap au nord. Sur le plan initial, j’avais aussi imaginé passer à Gambais où est installée Eugénie Angot, cavalière de l’équipe de France (participation aux Jeux olympiques de 2004) et à Gazeran, où se situent les écuries de Christopher Six, médaillé de bronze aux Jeux de Tokyo avec les Bleus du concours complet. Mais j’étais un peu gourmand.
. Les écuries royales à Versailles. Arrêt obligatoire à Versailles. Quelques mois après les Jeux olympiques et paralympiques, une évidence. Mais pour cette fois, petit focus sur les Écuries royales, situées juste en face le château. Elles ont été édifiées entre 1679 et 1683 par l’architecte Jules Hardouin-Mansart. La Petite Écurie, au sud, était dédiée à la charge des chevaux de trait et des carrosses de la cour, ainsi qu’aux chevaux servant à l’ordinaire. La Grande Écurie, au nord, abritait les chevaux de selle, dressés pour la chasse et la guerre mais également pour les somptueux spectacles équestres. Elles abritent aujourd’hui l’Académie Equestre avec notamment l’artiste Bartabas pour résident.
. Les chevaux de Marly-le-Roi. Les deux sculptures surplombent l’Abreuvoir, l’un des rares vestiges de la grande époque du lieu. Même si celles installées dans le Parc ne sont que des copies des statues originelles sculptées par Guillaume Coustou, commandées par Louis XV au milieu du XVIIIe siècle (les originaux sont au Louvre), elles donnent une idée de la splendeur de l’endroit en d’autres siècles.
. Le Manège Royal de Saint-Germain-en-Laye. Dernière étape dada du périple. Un bâtiment construit au début du XIXe siècle, sous Louis XVIII, à l’emplacement d’un ancien jeu de paume. L’endroit servait de lieu d’instruction à la compagnie des Gardes du Corps du roi (le dernier de l’histoire). Des expositions et des spectacles y sont désormais organisés.
Juste en face, se situaient les écuries du manège, construites vers 1670 qui abritaient les chevaux du roi. Au début du 18e siècle, elles servaient aux chevaux du dauphin et de la Reine d’Angleterre. Sous Louis XV, elles recevaient à nouveau la grande et la petite écurie avant d’être Intégrées à l’école militaire de cavalerie sous l’Empire. Ce sont aujourd’hui des logements. Le soleil est couché depuis 16h58’39 ». Il a brillé 8h8’25 ». Ma balade a duré un poil plus, mais peu importe.
Bilan : 146 km (+2,5 km pour aller au départ), 1200 de dénivelé positif. Durée de la sortie 8h57 dont 7h21 à rouler (pas mal de pauses vidéos mais surtout café et boulangerie). Une moyenne pathétique mais ce n’était pas l’objectif du jour (surtout que je n’avais pas roulé depuis pas mal de temps et reprendre par une sortie de 8h, ce n’est pas l’idée du siècle… mais j’adore). Et surtout le plaisir d’une belle balade dans mes Yvelines.