Je fais rien que des bêtises (Épisode 4) – Les trails

Déjà l’épisode 4. Cette fois, je vous emmène faire un peu de trail. Si on parle de « bêtise » en matière de trail, beaucoup vont évidemment penser à la Diagonale des Fous à La Réunion et à l’UTMB (le tour du Mont-Blanc à Chamonix). Alors j’ai « plus ou moins » participé aux deux. Je vous explique le « plus ou moins » et vous raconte d’autres jolies expériences.

La Diagonale des Fous, qu’on appelait encore le Grand Raid, je l’ai couvert pour Jogging International où je travaillais à l’époque. Si l’épreuve dépasse aujourd’hui les 170 km et les 10 000 m de dénivelé, à cette époque, elle n’était encore « que » de 130 km. Ne cherchez pas mon nom dans les résultats, vous ne le trouverez pas. Je l’ai fait en « off » avec les coureurs, pour pouvoir raconter la course de l’intérieur et faire des photos dans des endroits inaccessibles pour les médias par les routes normales. Pour être complètement honnête, j’avais aussi escamoté la première montée après avoir été déposé en hélicoptère. J’avais donc dû en gros faire 110 bornes et mes jambes se souviennent encore du sentier des Anglais en fin de course avant de redescendre vers le stade de la Redoute à Saint-Denis.

Starter UTMB

Quant à l’UTMB, j’ai pris le départ en 2010. Malheureusement, la course a été arrêtée très vite en raison de la météo devenue trop dangereuse au sommet du premier gros col. Nous avions été rapatriés sur Chamonix après … 21 bornes (sur les 160 prévues). Un départ avait été redonné le lendemain de Courmayeur, à mi-parcours, mais je n’ai pas eu la force d’y retourner. J’étais venu parcourir 160 km et pas 80. Mon cerveau n’a pas réussi à changer de logiciel. Je connais néanmoins le parcours pour l’avoir fait en stage de préparation avec Xavier Delebarre (sur 4 jours avec dodo dans les refuges). Si vous lisez le récit de l’époque sur l’ancien blog (je viens de le relire), vous comprendrez que je n’ai pas eu le moindre regret. Je débutais alors dans l’ultra et j’avais clairement foiré ma préparation. J’en avais bien trop fait. J’étais déjà cuit au moment du départ et je ne serais pas aller au bout. C’est une évidence. L’UTMB m’a fait comprendre que sur ce genre d’épreuves, il fallait avant tout arriver avec de la fraicheur. Ce n’est pas en chargeant les derniers jours pour éventuellement rattraper un retard que ça passera mieux. Bien au contraire.
Malgré les péripéties de cette édition, impossible d’oublier l’atmosphère du départ. Ma plus grosse émotion de sportif sans aucun doute. L’impression de partir « à la guerre » avec tout le monde qui pleure. Les coureurs, les spectateurs sur fond de la musique de Vangelis. Pffff j’en ai encore la chair de poule en écrivant ces lignes.

Récit ==> ICI

6000 D, Saintélyon, Sparnatrail, AymonTrail etc.

À la « vraie » montagne, j’ai aussi eu le plaisir de participer à la 6000 D à La Plagne. 55 km à l’époque avec un départ au fond de la vallée, une montée au glacier à 3000 m et une grande descente pour retourner au point de départ (mes quadriceps se souviennent encore de la descente, droit dans la pente, pendant plus de deux heures !). J’ai plus tard pris le départ de l’Ultra 6000 D (110km) mais j’avais abandonné à mi-parcours souffrant trop du dos.

La Saintélyon est évidemment une épreuve incontournable et surtout la doyenne avec déjà, en décembre prochain, la 70e édition. Un départ de Saint-Étienne à minuit et direction Lyon à travers les Monts du Lyonnais. L’épreuve étant organisée début décembre, la météo est toujours assez dantesque avec parfois beaucoup de pluie, parfois de la neige, parfois du brouillard, parfois du grand froid… Mais le spectacle de ce grand serpent lumineux dessiné par les lampes frontales vaut bien les quelques glissades, gamelles et autres bonnes crèves. J’adore également l’ambiance d’avant course où tout le monde essaie de trouver une petite place dans le hall qui accueille les coureurs. On essaie de dormir un peu (sans réussir) ou de manger un dernier plat de pâtes. Certains peinent à cacher leur stress, d’autres rigolent. Sans doute des habitués. J’ai couru l’épreuve à deux reprises, toujours en solo (différentes formules de relais sont proposées), en 2008 (69 km) et en 2018 (81 km). Rendez-vous en 2028 ?

Récit 2008 ==> ICI

Obligé aussi de vous parler de deux épreuves que j’apprécie tout particulièrement dans ma Champagne-Ardenne natale. Le Sparnatrail d’abord (un peu plus de 50 km) dans le vignoble autour d’Épernay dans la Marne auquel j’ai participé à deux reprises (mais une seule fois terminé). J’ai encore l’image du soleil en train de percer le brouillard sur les hauteurs d’Hautvillers (le village où un certain Dom Pérignon « inventa » le champagne au XVIIe siècle). Magnifique. Très beau terrain de jeu également sur l’Aymon Trail, dans les Ardennes. Le parcours au cœur de la vallée de la Meuse est bien plus exigeant que l’on pourrait imaginer quand on évoque les Ardennes. Puisque je vous emmène dans les Ardennes, même si ce n’est pas un trail, si vous avez un jour de courir Sedan-Charleville (23,6 km), foncez. Une vraie fête populaire avec près de 10 000 coureurs et des spectateurs tout au long du parcours pour cette course née en 1906 (!) (doyenne des courses ville à ville en Europe) et qui vivra cette année sa 104e édition ! À chaque fois je me régale.

Diagonale des Yvelines … Comme à la maison

Mon dernier trail remonte à l’an dernier dans mes belles Yvelines, à l’occasion du 100 km de la Diagonale des Yvelines. Bon, pour moi, ça s’est arrêté après 89 km pour 5 minutes de trop à l’ultime barrière horaire. Des regrets ? Même pas. Ok, je n’ai pas eu la médaille et je n’ai pas fini la trace. Mais la journée fut belle avec plein de jolis moments, plein de photos et de vidéos, plein de discussions. Bref, l’essentiel.

Récit ==> ICI

Prochain épisode : le triathlon… et évidemment les Ironman

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *