La YOTTA, une dinguerie !

De retour de Vichy où j’ai eu le plaisir de travailler sur la YOTTA XP, une nouvelle épreuve au format inédit (mais quand même très marquée triathlon). Juste génial ! Grand merci d’ailleurs à l’Agence Stéphanie Protet de m’avoir fait confiance.

Je vous mets ci-dessous le communiqué de presse que j’ai rédigé (sans la partie purement sportive) et je développerai de façon un peu moins « professionnelle » en dessous. Petite précision, tout ce qui est écrit dans le communiqué correspond à 100% à ce que je pense. Pas eu besoin de me forcer à écrire des choses gentilles et dithyrambiques. Parce qu’il faut être honnête, quand je prends la casquette communication, je suis payé pour dire du bien… et parfois je dois un peu me forcer (ou en tout cas mettre sous silence certaines zones d’ombre), mais c’est l’jeu. Promis, en ce qui concerne la YOTTA XP, je pense tout ce qui est écrit. Et je me suis même un peu autocensuré car je me connais, et quand je commence à partir dans mes envolées lyriques, je peux un peu m’enflammer à l’excès… Mais je préfèrerai toujours trop m’enflammer que de devenir blasé.

Pierre Le Corre et Margot Garabedian écrivent l’histoire

À l’issue d’une course de très haut niveau, les deux Français Pierre Le Corre et Margot Garabedian ont remporté, samedi, à Vichy (Allier), la première édition de la YOTTA XP. Sur un format complètement inédit avec un enchaînement natation et course à pied à répéter cinq fois dans des délais de plus en plus courts, tous les athlètes ont vécu une expérience que tous, à l’unanimité, ont qualifié « d’exceptionnelle ».

C’est la première page d’une belle histoire : « Il était une fois… la YOTTA XP ». Samedi, ils étaient plus de 210 à en écrire le premier chapitre. Une première édition et la sensation d’avoir assisté à la naissance d’un événement appelé à devenir un de ces rendez-vous que les sportifs cocheront longtemps à l’avance dans leur calendrier. « Ça va devenir énorme », osent même quelques spectateurs, habitués à fréquenter depuis des années le circuit international du triathlon.

La première édition de cette épreuve au format unique (voir ci-dessous), a séduit même au-delà des espérances. Dans l’ère d’arrivée, Gaël Mainard, directeur de course et ancien triathlète de très haut niveau, pouvait afficher un grand sourire.

Qu’ils soient parmi les meilleurs du monde ou de purs amateurs, pour tous, la journée fut intense, extrême parfois. Sous l’arche de départ posée au milieu de l’Allier, les battements du cœur qui se synchronisent avec ceux envoyés dans les haut-parleurs pour donner encore un peu plus de résonance et de solennité à l’instant. Si pour les plus aguerris, les premières boucles sont une formalité, derrière certains sont vite obligés d’aller flirter avec leurs limites et même rapidement de les dépasser. Sur les écrans géants, le compte-à-rebours et ce chronomètre hémophile où les secondes filent inexorablement. Une course contre le temps qui devient vite une course contre soi.

Sur la YOTTA XPS, format disputé en individuel ou en relais, sur des distances divisées par deux afin de rendre l’événement accessible au plus grand nombre, si quelques-uns sont habitués à porter la trifonction, beaucoup sont venus avec des ambitions bien plus mesurées. Juste le plaisir de vivre une expérience unique et de se lancer dans un défi complètement inédit. Ils sont là entre amis, parfois même en famille comme Pauline et son père Nicolas, venus de la Loire. « On fait beaucoup de courses en famille, explique le papa. Ma fille avait la rage de ne pas avoir pu faire les championnats de France de triathlon à cause de ses examens et du coup nous sommes venus ici. » D’autres ont choisi de se répartir les tâches et opté pour le relais : un nageur et un coureur et à l’arrivée du plaisir puissance 2. Se dépasser le matin avant d’assister au spectacle des élites l’après-midi, programme de rêve.

Sur le bord du parcours, des supporters, des spectateurs et des promeneurs, eux aussi pris dans l’ambiance. Tous sont là pour pousser les concurrents à se sublimer. Les derniers ont même droit à un petit supplément d’encouragements pour un gros supplément d’âme. Certains ne passeront pas le cut. Peu importe, tous affichent le même sourire dans la dernière ligne droite.

Sacha Rosenthal : « Je n’ai vu que des sourires »

Imaginée et créée par Sacha Rosenthal, PDG du Groupe XEFI, leader français auprès des TPE/PME dans le domaine de la vente de matériels informatiques et bureautiques et des services associés, la YOTTA XP (terme informatique qui désigne la plus grande mesure d’octets) a pleinement réussi son entrée dans le monde des disciplines enchaînées. « Je n’ai vu que des sourires et c’est pour ça que l’on a fait ça, confie Sacha Rosenthal, comblé par cette première. Je suis un amoureux de sport, mais avant tout un amoureux du sport partagé. Aujourd’hui on a vu des amateurs venus s’amuser avant de vivre un spectacle offert par les élites. J’ai vu les gens adhérer à 100%. Y compris chez les élites. Je veux apporter du fun. Cette première édition est la concrétisation d’un rêve qui s’est réalisé en à peine trois mois. J’ai vu beaucoup d’enthousiasme chez mes collaborateurs et tous les bénévoles ont été formidables. Nous nous positionnons sur du long terme et voyons grand avec pourquoi pas la création d’un World Tour avec une vingtaine d’étapes. » La belle histoire ne fait donc que commencer.

YOTTA XP – Mode d’emploi

Sur la YOTTA XP, départ de chaque boucle (1 km de natation, 8 km de course à pied) toutes les 60 minutes pour les hommes et toutes les 65 minutes pour les femmes. Première boucle à effectuer en 65 minutes pour les femmes et 60 minutes pour les hommes puis 5 minutes de moins à chaque boucle. Les chronos des quatre premières manches sont additionnés et le départ de la cinquième et dernière boucle se fait sous la formule poursuite (départ du premier au général suivi du deuxième avec l’écart concédé dans les quatre premières boucles etc.). Le classement est donc effectué selon l’ordre d’arrivée de la dernière boucle. Le et la meilleure des athlètes à terminer la 5e boucle en moins de 35’ (40’ pour les femmes) remportent le titre de YOTTAMAN et une prime de 10 000 euros qui s’ajoute aux 10 000 euros attribués au vainqueur homme et femme.  

Sur la YOTTA XPS (individuel et relais), la boucle est réduite à 500 m de natation et 4 km de course à pied et les départs sont donnés toutes les 40 minutes. La première boucle à effacer en mois de 40’ puis 5 minutes de moins à chaque tour. Les compteurs sont remis à zéro au départ de la 5e boucle.

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Alors par où commencer ? Vous l’aurez compris j’ai adoré. D’abord, le concept correspond pleinement à l’évolution du sport avec la nécessité d’intégrer du « spectacle » à la seule dimension sportive et de créer des temps forts le plus souvent possible. En fin de journée, j’ai regardé sur Eurosport la course d’Edmonton, sur un format Longue distance, et malgré le prize money de 1 million de dollars et les gros moyens mis en place, c’était quand même très très chiant. Je reviendrai un de ces jours sur cette notion de « sport spectacle » ou si vous préférez de « spectacle sportif » (ça me fera aussi l’occasion de préparer mes cours pour mes étudiants).

Le plateau des élites était fou. Les meilleurs Français (sur longue distance) étaient presque tous présents. Il suffit d’aller voir leur réaction sur leur compte Instagram pour comprendre qu’ils ont vécu une sacrée journée. 

Des professionnels heureux mais aussi des amateurs avec de grands sourires même quand le chrono avait rendu son verdict et qu’il leur était impossible de prendre le départ de la boucle suivante faute d’avoir franchi la ligne avant le cut.  

Plaisir de retrouver quelques vieilles connaissances du monde du triathlon comme Gaël Mainard, ancien triathlète de très haut niveau, directeur de course de la YOTTA et qui a livré un truc de fou ! Plaisir aussi de revoir Thierry Sourbier (Online Tri) grand photogaphe et bien sûr Bertrand Haudegond venu tenir son stand Mako et avec qui c’est toujours un grand plaisir de partager quelques discussions.

Enfin, et peut-être surtout, l’énergie affichée par l’équipe d’organisation avait quelque chose de fascinant. Sacha Rosenthal, à la tête du groupe XEFI (informatique), est un passionné de sport et affiche accessoirement 9 Ironman à son compteur (dont 5 EmbrunMan). Il a placé le sport au cœur de son entreprise, convaincu qu’il est un facteur de la performance, pour l’entreprise mais aussi dans la « vie tout court » et l’épanouissement individuel. L’idée de cette épreuve est sortie d’une discussion avec son coach. Et comme Sacha n’est pas du genre à se poser 10 000 questions pour se lancer, boom, on y va. Cette YOTTA est née en… 3 mois. Défi de malade. La notion de performance étant un de ses moteurs, pas question de faire les choses à moitié. Je ne l’ai jamais vu se mettre à l’eau mais ce ne doit pas être le genre à tremper un orteil, puis un deuxième, puis la cheville et à passer la journée à se demander « j’y vais ou j’y vais pas ? ». On y va et on plonge direct !

OK, les moyens (totalement privés) n’ont pas manqué. Des écrans géants, un très gros prize money (60 000 euros également répartis entre les hommes et les femmes), un habillage de l’aire d’arrivée digne des gros Ironman avec une ambiance de malade grâce aux deux speakers Eric Amattéis et Hervé Demougeot, etc. Mais l’argent ne fait pas tout. Il faut aussi une âme. Cette âme, on l’a ressentie à chaque instant de la YOTTA XP. Et à ceux qui vont penser « ah bah oui c’est plus facile quand on a de l’argent… » juste envie de répondre que oui, c’est plus facile mais il faut d’abord oser le poser sur la table et aller au bout de son envie et de ses idées. Et qu’ensuite, il faut savoir bien l’utiliser. Ce qui selon moi fut indéniable à Vichy. 

L’organisateur voit grand. Mais il sait parfaitement ce qu’il fait… Le développement de sa société, leader dans son secteur, en est une belle preuve. Les prochains rendez-vous ne sont pas encore fixés mais nul doute que cette YOTTA XP de Vichy ne sera pas un one shot. Et comme je l’ai écrit au début de mon communiqué de presse, j’ai la sensation que cela pourrait vite devenir un sacré beau rendez-vous. 

Merci donc pour tout ça. Merci aussi à Stephen de XEFI en charge de la communication de l’événement avec qui ce fut un plaisir de collaborer et une fois encore merci à Stéphanie Protet de m’avoir amené sur cette épreuve (et bravo car avoir autant de retombées médias pour une première édition, ça aussi c’est une dinguerie). Que ce soit professionnel ou personnel, une régalade de malade !  

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